Pierre-François Marquant (ESCP-EAP)
Parrain de la promo 1998-2000
Pas facile de synthétiser en une page ces deux années un peu à part. Spontanément resurgissent des noms, des images, des chansons… puis, une impression, et trois mots: Ensemble, Effort, Envie.
Ensemble
Des photos pourraient mieux décrire ces souvenirs de l’Internat - qui d’Internat avait juste le nom - car de Saint Jean j’en garde avant tout le sentiment d’avoir appartenu à un groupe, un vrai: avec ses rites, ses acteurs, ses symboles, ses frasques… Pour tous, l’occasion de partir à la découverte de l’autre, pour chacun, la chance de se trouver soi-même… Et même s’il est vrai que ce groupe évolue avec les promos, il prend forme, toujours, et c’est sûrement ça qui change le reste…
Effort
De Saint Jean je n’effacerai pas non plus le souvenir de ces longues soirées studieuses et de quelques journées un peu plus bancales que d’ordinaire… Forcément on finit par se demander si ça en valait vraiment la peine, et puis on répond par l’affirmative, pour se rassurer, peut être, mais surtout parce que le débat était ailleurs.
Quel mal y’a-t-il en effet d’avoir de l’ambition à 18/20 ans et de faire d’une école un défi personnel ? Et quand bien même on aurait perdu quelque chose au cours de ces années, c’est par ce sacrifice que le défi et l’effort existent. Alors si cet effort a parfois pris des airs de galère, il avait au moins le mérite d’avoir un sens et prouve qu’on a réussi à se prendre en main.
Tout ça pour dire qu’au bout du compte, le pire des regrets que puisse avoir un rescapé de la prépa c’est peut être l’impression qu’il aurait pu faire mieux.
Envie
Enfin, et heureusement, ces quelques mois d’effort et d’échanges ne nous ont pas laissés indifférent. C’est avec d’autres yeux qu’on a fermé la parenthèse Saint Jean: on n’en ressort pas sans une idée derrière la tête, sans une envie. En particulier, celle qui consiste à aller de l’avant tout en continuant à faire simplement ce qui nous rendait différent, ce qui nous rendait bien…
C’est donc sans véritable nostalgie mais plein de reconnaissance que je dresse ce rapide bilan de deux années passées à Saint Jean. Car en y pensant bien, elles ont apporté beaucoup plus qu’une simple admission, qui avec du recul parait presque anecdotique. L’essentiel était ailleurs, on l’aura compris.